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était vêtu d’un habit militaire à la thessalienne, portait son glaive à sa ceinture, et tenait dans sa main deux javelots au fer doré. Homère l’a peint bien beau, mais je le trouvai plus beau encore que ne l’avait dit Homère. — À sa vue, je fis un pas en arrière, frappé tout à la fois de crainte et d’admiration ; mais lui, avec un sourire charmant et presque féminin :

« — Apollonius, me dit-il, ne crains rien, car tu es aimé des dieux ! C’est avec plaisir que je te vois, et il y a longtemps que j’ai été prévenu que tu devais me visiter ; aussi t’ai-je attendu pour te charger de dire aux Thessaliens que je regrette de les voir négliger de me faire les sacrifices que me font ces mêmes Troyens à qui j’ai coûté tant de braves guerriers. Il est vrai que,