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Et, en tournant, elle chantait sur un air bizarre :

« Je répands ce sel dans ce feu en disant : « Je répands les jours de Polyclète ! » Je jette cette branche de laurier dans la flamme en disant : « Que le cœur de Polyclète devienne la proie d’une flamme aussi inextinguible que celle qui dévore cette branche ! » Je jette cette statue de cire dans ce brasier en disant : « Que la santé de Polyclète fonde sur le brasier de la fièvre comme dans le brasier fond cette cire !… » Que ses os rougissent comme rougit cette lame d’airain où est écrite la malédiction à laquelle nul ne résiste !… Que le sang qui jaillira de son front rende ses cheveux de la couleur de cette laine pourpre !… Que son crâne se sèche comme ce crâne que j’ai arraché