Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 224 —

divine qu’il avait reçue ; l’homme demeura l’égal des autres animaux. Zeus, craignant, sans doute, à son tour, d’être détrôné par l’homme, lui avait refusé l’intelligence… L’homme marchait courbé, l’homme n’avait pour règle que l’instinct ; l’homme vivait, mais l’homme n’existait pas !

Je ne voulus point que cela fût ainsi.

Je dérobai au ciel le feu divin ; je l’apportai sur la terre, et j’en fis passer une étincelle dans la poitrine de chaque homme. — L’homme, à l’instant même, se releva, dressa sa tête vers le ciel, parla, pensa, agit : il avait une âme ! Mais, du moment où l’homme eut une âme, il voulut être libre, et Zeus eut un ennemi.

Zeus ne pouvait foudroyer l’homme ; — dieu de la création, il ne pouvait détruire sa création ; — ce fut sur moi qu’il se vengea.

Un jour, Vulcain, secondé par la