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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/248

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pondit que cette sécheresse durerait tant qu’on ne considérerait pas Trophonius comme un oracle, et qu’on ne suivrait pas ses avis. Les Béotiens ne demandaient pas mieux que d’avoir un oracle de plus ; mais où trouver celui qui leur était indiqué ? Nul ne savait ce qu’était devenu Trophonius depuis le jour où il avait disparu de Delphes.

Un Acréphien nommé Saon eut l’honneur de la découverte. Il eut l’idée de suivre un essaim d’abeilles, et l’essaim le conduisit à l’antre sacré ; là, il trouva le cadavre d’un homme, et, comme, aussitôt que les honneurs funèbres eurent été rendus à cet homme, la sécheresse cessa, personne ne mit en doute que ce ne fût Trophonius.

Cette opinion reçut une confirmation éclatante lorsqu’on reconnut que l’antre dans lequel le corps avait été retrouvé rendait des oracles.

Dès lors, le temple de Delphes eut