précipités de l’Olympe par leur père, les titans centimanes avaient été enchaînés au centre du monde, d’où Zeus les avait tirés pour les opposer à Chronos dans la fameuse guerre des géants. Depuis ce temps, le chemin était resté libre ; mais, ainsi que nous l’avons dit, nul n’avait jamais pu le suivre jusqu’au bout.
Si pressé que fût d’arriver au terme de sa course le morne voyageur à qui Apollonius servait de guide, il comprenait que, à côté des moyens matériels de lutte qu’il allait chercher, il devait amasser tout un arsenal de science.
Aussi, après un silence de quelques instants :
— Apollonius, dit-il, n’as-tu pas remarqué qu’au fur et à mesure que nous nous enfonçons vers le centre du monde, nous traversons des couches de terre différentes de couleur et de matière ? Ma religion, à moi, donne, par la bouche de Moïse, un peu plus de quatre mille