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centaines de millions d’êtres pareils à lui, quand l’air en fut épuré de manière à ce que sa poitrine le respirât, quand les animaux et les végétaux appropriés à son existence eurent été créés, — l’homme parut à son tour, pour être à la surface de la terre le maître de la création, le dominateur de la nature… Comment l’homme naquit-il, alors ? de quels éléments fut-il formé ? comment cette créature si faible à sa naissance, si lente dans les premiers développements de sa force physique et de sa puissance intellectuelle ; comment cette créature dont l’instinct est si inférieur à celui de l’animal le moins intelligent, et qui n’a de compensation à l’absence de cet instinct que la supériorité de sa raison ; comment cette créature, après être née, parvint-elle à la complète possession des facultés qui composent sa vie physique et intellectuelle ? comment, d’embryon, devint-elle enfant ? comment,