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banc s’allongeaient de nombreuses couches de lignites d’une origine plus récente que la houille, des fragments de végétaux, un grand nombre de débris de coquilles terrestres et fluviatiles, des os de reptiles, de crocodiles et de tortues.

Isaac s’était arrêté devant le squelette d’un gigantesque lézard.

— Oui, lui dit Apollonius, nous voici arrivés à une couche inférieure ; celle-ci ne connaît encore ni les mammifères, ni les oiseaux ; les reptiles sont les animaux les plus nobles de ce troisième monde inconnu ; le squelette que tu regardes, c’est celui d’un lézard amphibie, au museau effilé, aux dents coniques et pointues ; il a quinze coudées de long, comme tu vois ; ce corps immense est traîné par quatre pieds courts et gros, ou mû par de puissantes nageoires ; il fendait l’eau, qui était son élément naturel, avec la rapidité d’une