Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

était pas éloigné où leurs yeux de marbre se fermeraient comme des yeux humains.

Tout à coup, un bruit pareil à celui d’un battant de bronze qui frapperait sur une cloche les fit tressaillir ; elles se tournèrent lentement et d’un mouvement uniforme – car une seule existence animait leurs trois corps – vers la partie de la caverne d’où venait le bruit.

La paroi s’ouvrit et donna passage à Isaac Laquedem.

Il s’avança d’un pas ferme vers le triple trône du haut duquel les parques présidaient aux destinées humaines.

Si étrange que fût l’apparition, les trois sœurs la regardèrent s’avancer froides et impassibles.

A quelques pas d’elles, Isaac s’arrêta.

— Puissantes déesses, dit-il, qui tenez dans vos mains, et qui nouez et dénouez le fil de la vie des hommes, je