Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/301

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toucha la porte avec son rameau d’or, et la porte s’ouvrit.

Depuis un siècle, ses pas étaient les premiers qui eussent fait tressaillir l’écho du sépulcre royal.

Le tombeau était de forme ronde, comme celui d’Auguste, comme le panthéon d’Agrippa ; une ouverture pratiquée à la voûte y laissait pénétrer l’air et la lumière ; la lune suspendue au-dessus de cette ouverture ainsi qu’une lampe gigantesque, enveloppait et éclairait de son rayon bleuâtre le sarcophage où dormait la reine d’Égypte.

Tout le reste était dans l’ombre ; mais, au bout de quelques instants l’œil, en s’habituant à cette ombre, comptait d’abord, comme une double rangée de spectres immobiles les quarante-huit colonnes qui soutenaient la voûte : puis en fouillant plus profondément encore, il arrivait à distinguer, peintes sur la muraille, des silhouettes