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n’est aucune de nous dont la beauté ne cède à la vôtre !

» Plus légère que le coursier de Thessalie, plus flexible que le roseau de Sicile, plus gracieuse que le cygne de l’Ilissus, vous êtes, à nous autres jeunes filles, ô Meroë ! ce que, dans un jardin aimé de Flore, le lys est aux autres fleurs.

» Tous les amours, ô Meroë ! sont dans vos yeux ; tous les arts sont dans vos doigts : vous maniez avec une égale adresse le pinceau d’Apelles et l’aiguille d’Arachné… Reine des femmes, nous irons demain dans la prairie, et nous vous en rapporterons une couronne de fleurs.

» Puis nous la suspendrons au plus beau des platanes de votre jardin ; sous son feuillage, nous répandrons des par-