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À peine ces paroles furent-elles prononcées que Meroë poussa un cri comme si elle eût été frappée au cœur. En effet, à l’instant même, tous ces prestiges de jeunesse et de beauté qui l’entouraient disparurent ; ces teintes rosées qu’avait fait monter à ses yeux la liqueur magique qu’elle avait bue l’abandonnèrent pour faire place à une couleur terreuse ; son front se rida ; ses beaux cheveux noirs grisonnèrent ; le corail de ses lèvres pâlit ; le double rang de perles de ses dents s’effila ; et Clinias ne vit plus suspendue à son cou qu’une vieille femme hideuse et décharnée.
Il poussa un cri d’effroi qui se perdit au milieu des cris que poussèrent les spectateurs.
Puis, par un effort subit, dénouant