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Le lendemain, au point du jour, les deux voyageurs se remirent en route. Ils avaient devant eux le versant méridional du Cithéron, dont les mamelons, bas et onduleux à mesure qu’ils descendaient vers les côtes, s’élevaient et s’escarpaient en s’enfonçant au nord-est, c’est-à-dire vers le détroit d’Eubée ; et, à leur gauche, au nord-ouest, dans la vapeur matinale, ils apercevaient la cime verdoyante de l’Hélicon. — Plutarque, âgé de seize ans, et qui étudiait alors à Delphes, recueillit, au milieu de leurs rochers mêmes, l’histoire de ces deux montagnes, poétiques légendes qu’il devait raconter plus tard.

Hélicon et Cithéron étaient deux frères, mais différents de mœurs, opposés de caractère. Le premier était doux, généreux, plein d’amour pour