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Page:Dumas - Joseph Balsamo, Lévy frères, 1872, volume 2.djvu/37

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— Il a signé Guildou, voyez.

— C’est vrai !… Évoquée de ce matin, plaidée mardi. Ah çà ! maître Flageot, cette dame qui m’est venue voir n’était donc pas une intrigante ?

— Il paraît que non.

— Mais puisqu’elle ne m’était pas envoyée par vous… Vous êtes sûr qu’elle ne m’était pas envoyée par vous ?

— Pardieu ! si j’en suis sûr !

— Par qui donc m’était-elle envoyée ?

— Oui, par qui ?

— Car enfin elle était envoyée par quelqu’un.

— Je m’y perds.

— Et moi je m’y noie.

― Ah ! laissez-moi relire encore, mon cher monsieur Flageot ; évoquée, plaidée, c’est écrit ; plaidée devant M. le président Maupeou.

— Diable ! cela y est-il ?

— Sans doute.

— C’est fâcheux !

— Pourquoi cela ?

— Parce que c’est un grand ami des Saluces que M. le président Maupeou.

— Vous le savez ?

— Il n’en sort pas.

— Bon ! nous voilà plus embarrassés que jamais. J’ai du malheur !

— Et cependant, dit maître Flageot, il n’y a pas à dire, il faut l’aller voir.

— Mais il me recevra horriblement.

— C’est probable.

— Ah ! maître Flageot, que me dites-vous là ?

— La vérité, madame.

— Quoi ! non-seulement vous perdez courage, mais encore vous m’ôtez celui que j’avais.

— Devant M. de Maupeou, il ne peut rien vous arriver de bon.

— Faible à ce point, vous, un Cicéron ?