Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/31

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grande ; mais au-dessus de cette douleur planait une crainte terrible :

Qu’allait-il se passer dans le cœur, dans la santé, dans la vie de la grand-mère, dont cet enfant était l’idole, l’étoile, la lumière ?

Une sœur de charité était placée depuis quelques jours au chevet de l’enfant. Dorval paraissait l’avoir prise en grande amitié.

Son cœur, éminemment tendre, était accessible à tout ce qui venait de Dieu, ou allait à Dieu.

On les laissa seules, et l’on se réunit dans la chambre de M. Merle, qui, dès cette époque, gardait déjà le lit.

Cependant, Luguet n’y put tenir longtemps. Il alla écouter à la porte où l’enfant mort était resté dans son berceau, et où, près de ce berceau devenu cercueil, se tenaient la sœur de charité et Dorval.

Il lui sembla entendre rire et chanter.

Ce ne pouvait être la sœur, c’était donc Marie qui riait et chantait.