Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sauver Dorval de la mort avant sa mort, sauver ses enfants de la misère, venant dans les quinze jours de sa mort, était une pierre dans un gouffre cinq mois après sa mort.

Cependant, Luguet rentra à la maison, reconnaissant envers la grande artiste, qui, tout en acquittant un devoir de fraternité, venait de faire une bonne action.

Il rêvait, grâce à ces six mille cinq cents francs, l’acquisition du terrain à perpétuité, et sur la tombe un petit monument, ou tout au moins une pierre avec le nom de Marie Dorval.

Mais, en rentrant dans la pauvre maison avec cette somme, il se trouva en face de M. Merle, qui pensa que le repos des vivants devait passer avant la glorification des morts.

Les saisies s’étaient abattues de toutes parts sur le mobilier.

En vieillissant, comme vous l’avez si bien dit, ma grande amie, Merle était devenu un peu égoïste.

En somme, il était le chef de la maison ; lui, ja-