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XI


En attendant, mademoiselle Rachel avait rendu un grand service. Que pourrait-on donner comme souvenir à mademoiselle Rachel ?

Cela tourmenta huit jours la pauvre famille.

Il restait une relique précieuse de la pauvre morte. C’était sa Bible, cette Bible qui ne la quittait jamais, dont le petit Georges regardait les images, et dans laquelle elle cherchait des consolations au milieu de toutes les grandes douleurs de sa vie.

Aussi cette Bible n’était-elle pas une bible ordinaire, non pour le luxe de la typographie, non pour l’éclat de l’enluminure, non pour la richesse de sa robe.

Elle était reliée tout simplement en chagrin avec des angles et un fermoir d’argent.

Mais sur chaque feuille blanche, derrière chaque image de saint, il y avait quelque pensée doulou-