Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/80

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— Eh bien c’est cela, c’est cela, dit-elle, envoyez-la-lui, elle aimera mieux cela que le livre.

— Demain, mademoiselle Hachel aura la couronne.

— Merci pour elle ; tenez, voilà votre bible.

Et madame Senneville posa la bible sur une table et sortit.

Les pauvres affligés se regardèrent.

Il était impossible que cette femme vînt de la part de la grande artiste que Paris admire, que l’Europe enrichit.

Au reste, on le saurait bien le lendemain, puisque le lendemain on enverrait la couronne.

Le lendemain Luguet brisa la feuille sur laquelle étaient gravés ces mots : Hommage rendu au génie ! et après avoir fait habiller les deux petits enfants tout en blanc, il leur donna la couronne et leur dit :

— Mes enfants, vous allez chez mademoiselle Rachel, c’est une femme d’un grand talent et qui a été excellente pour nous. Vous l’embrasserez bien et vous lui donnerez cette couronne au nom de votre pauvre grand-mère qui est morte, au nom