Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/231

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nouveau tout un côté du navire, baignant jusqu’au pied de ses mâts. Une demi-encâblure au plus séparait la chaloupe du bord, mais ce bord était plus difficile à atteindre que des rochers à pic. Les brisants frappaient en hurlant les flancs du bâtiment, menaçant à chaque instant d’engloutir la frêle nacelle, qui luttait courageusement.

— Priez, rameurs !… Prie saint Nicolas ! dit le capitaine en frappant sur l’épaule du pilote ; les prières des matelots sont écoutées du Ciel. Si nous arrivons heureusement à bord, Grebetz, tu berceras encore mes petits-fils.

— Le croc ! s’écria Grebetz.

Du bord, on répondit :

— Saisissez-le, saisissez-le !

L’instant fatal était arrivé.

L’œil du capitaine ne s’était point trompé sur le degré du danger.

Le songe du pilote devait se réaliser !…

Dans la nuit qui suivit ce jour, le vent avait complètement cessé, la mer était calme. De temps en