Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/233

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— C’est grand dommage ! car Grebetz était un brave marin ! Et dans quelle situation se trouvent ceux qui ont été blessés par la chute des mâts ?

— On pourra en sauver deux ; les trois autres s’en iront rejoindre les sept premiers.

— Cela est pénible, bien pénible ! Dix victimes sur la frégate et six de la barque du capitaine, c’est horrible ! Je frissonne lorsque je pense à la manière dont la barque est venue se briser à notre bord ! Grebetz s’est fracassé sous mes yeux, contre le porte-hauban ; un autre a été aplati comme un bouton. Mais qu’importe tout cela, si notre capitaine peut être sauvé ? L’avez-vous quitté depuis longtemps, Stettinsky ?

— Je l’ai laissé, il y a une demi-heure, perdant toujours beaucoup de sang par la blessure que ce maudit clou lui a faite au côté. J’ai eu grand’peine à arrêter l’hémorragie ; maintenant, la fièvre semble vouloir se calmer, mais l’esprit est plus malade que le corps : affection mentale. Il est en proie à une violente surexcitation nerveuse, causée par les avaries de la frégate et la mort d’un si grand