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PAULINE.

lendemain que je pus partir ; de retour à l’hôtel, j’avais alors demandé si l’on connaissait cette femme, et l’on m’avait répondu que tout ce qu’on savait d’elle, c’est qu’elle paraissait fort souffrante et qu’elle s’appelait Pauline.

J’avais oublié complètement cette rencontre, lorsqu’en allant visiter la source d’eau chaude qui alimente les bains de Pfeffers, je vis venir, peut être se le rappellera-t-on encore, sous la longue galerie souterraine, Alfred de Nerval, donnant le bras à cette même femme que j’avais déjà entrevue à Fluélen, et qui là m’avait manifesté son désir de rester inconnue, de la manière que j’ai racontée. Cette fois encore, elle me parut désirer garder le même incognito, car son premier mouvement fut de retourner en arrière : malheureusement le chemin sur lequel nous marchions ne permettait de s’écarter ni à droite ni à gauche ; c’était une espèce de pont composé de deux planches humides et glissantes,