Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/150

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quelques légères rides partir du coin de la paupière en s’élargissant vers les tempes, tandis qu’un pli imperceptible lui traversait le front, indiquant, au fond de son esprit ou de son cœur, la présence habituelle d’une pensée sombre ; des lèvres pâles et minces, de belles dents et des mains de femme complétaient cet ensemble, qui, au premier abord, m’inspira plutôt un sentiment de répulsion que de sympathie ; tant était froide, au milieu de l’exaltation générale, la figure de cet homme qu’une mère remerciait de lui avoir conservé son fils.

La chasse était finie : on revint au château. En rentrant au salon, le comte Horace de Beuzeval s’excusa de ne pouvoir rester plus longtemps ; mais il avait un engagement pris pour dîner à Paris. On lui fit observer qu’il avait quinze lieues à faire et quatre heures à peine pour arriver à temps ; le comte répondit en souriant que son cheval avait pris à son ser-