Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/202

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nous y retournassions. Ma mère n’avait qu’une volonté, c’était la mienne ; elle ordonna que l’on mit les chevaux à la voiture ; vers les deux heures nous partîmes.

Je fuyais Paris avec l’empressement que quatre jours auparavant j’avais mis à fuir la campagne ; car ma première pensée en voyant les cartes du comte, avait été qu’aussitôt que l’heure où l’on est visible serait arrivée, il se présenterait en personne. Or, je voulais le fuir, je voulais ne plus le revoir ; après l’idée qu’il avait prise de moi, après la lettre qu’il m’avait écrite, il me semblait que je mourrais de honte en me retrouvant avec lui. Toutes ces pensées qui se heurtaient dans ma tête faisaient passer sur mes joues des rougeurs si subites et si ardentes que ma mère crut que je manquais d’air dans cette voiture fermée, et ordonna au cocher d’arrêter, afin que le domestique put abaisser la couverture de la calèche. On était aux derniers jours de septem-