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LA SALLE D’ARMES

telât : au jour, un garçon d’écurie, en ouvrant la grand’porte, avait trouvé la calèche encore attelée et ayant pour tout maître le pauvre postillon bâillonné. Conduit aussitôt chez le maire, cet homme déclara avoir été arrêté sur la grande route par quatre hommes masqués qui, par leur mise, semblaient appartenir à la dernière classe de la société, lesquels l’avaient forcé de s’arrêter et avaient fait descendre les voyageurs ; alors l’Anglais ayant essayé de se défendre, un coup de pistolet avait été tiré : presque aussitôt il avait entendu des gémissemens et des cris ; mais il n’avait rien vu, ayant la face contre terre : d’ailleurs, un instant après, il avait été bâillonné et jeté dans la voiture, qui l’avait amené à la poste aussi directement que s’il eût conduit ses chevaux, au lieu d’être conduit par eux. La gendarmerie se porta aussitôt vers l’endroit désigné comme le lieu de la catastrophe : en effet on retrouva le corps de l’Anglais dans un fossé : il était percé de deux coups de poignard. Quant