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PAULINE.

tier aux mille pensées qui se croisaient dans mon esprit et bien résolu à approfondir ce mystère ; mais pour le moment la chose était impossible : j’étais sans armes, comme je l’ai dit ; je n’avais ni la clef de cette porte ni une pince pour l’enfoncer ; puis il fallait penser si mieux ne valait pas faire une déposition que tenter par moi-même une aventure au bout de laquelle je pourrais bien, comme Don Quichotte, trouver quelque moulin à vent. En conséquence, dès que je vis blanchir le ciel, je repris le chemin du porche par lequel j’étais entré ; bientôt je me retrouvai sur la déclivité de la montagne : un vaste brouillard couvrait la mer ; je descendis sur la plage, et je m’assis en attendant qu’il fût dissipé. Au bout d’une demi-heure le soleil se leva, et ses premiers rayons fondirent la vapeur qui couvrait l’océan encore ému et furieux de l’orage de la veille.

J’avais espéré retrouver ma barque, que la