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LA SALLE D’ARMES.

leurs je me reprochais cette terreur d’un moment dont je m’étais senti saisi, et je voulais me donner à moi-même une réparation qui me satisfit.

J’arrivai à Trouville vers les onze heures du matin. Tout le monde me fit fête ! on me croyait ou noyé ou assassiné ; et l’on était enchanté de voir que j’en étais quitte pour une courbature ; en effet, je tombais de fatigue, et je me couchai en recommandant qu’on me réveillât à cinq heures du soir, et qu’on me tint une voiture prête pour me conduire à Pont-l’Êvêque, où je comptais aller coucher. Mes recommandations furent ponctuellement suivies, et à huit heures j’étais arrivé à ma destination. Le lendemain, à six heures du matin, je pris un cheval de poste, et, précédé de mon guide, je partis à franc étrier pour Dives. Mon intention était, arrivé à cette ville, de m’en aller en simple promeneur au bord de la mer, de suivre la côte jus-