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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/157

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— Vous avez à votre service une jeune fille de Bauso.

— Teresa.

— Oui, Teresa, continua le jeune homme d’une voix tremblante : or cette jeune fille va se marier à un valet de chambre du prince Carini, et cette jeune fille est ma fiancée.

— Ah ! c’est vous ?

— Oui, c’est moi qu’elle allait épouser au moment où elle reçut la lettre qui l’appelait auprès de vous. Elle promit de me rester fidèle, de vous parler pour moi, et, si vous refusiez sa demande, de venir me retrouver : je l’attendais donc ; mais trois ans se sont écoulés sans que je la revisse, et, comme elle ne revenait pas, c’est moi qui suis venu. En arrivant j’ai tout appris, alors j’ai pensé à venir me jeter à vos genoux et à vous demander Teresa.

— Teresa est une fille que j’aime et dont je ne veux pas me séparer. Gaëtano est le valet de chambre du prince, et en l’épousant elle restera près de moi.

— Si c’est une condition, j’entrerai chez le prince, dit le jeune homme se faisant une violence visible.