Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/185

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— Père, dit tout-à-coup Ali, s’interrompant dans cette feinte occupation, regarde donc du côté de la terre !

— Qu’y a-t-il ?

— Une troupe de gens.

— Où cela ?

— Là-bas, sur le chemin de l’église.

En effet, une société assez nombreuse suivait le chemin tortueux à l’aide duquel on gravit la montagne sainte : Bruno reconnut que c’était un cortège nuptial qui se rendait à la chapelle de Sainte-Rosalie.

— Mets le cap sur la terre et rame vivement ! s’écria-t-il, se levant tout debout.

L’enfant obéit, saisit de chaque main un aviron, et le petit canot sembla voler à la surface de la mer. Au fur et à mesure qu’ils approchaient du rivage la figure de Bruno prenait une expression plus terrible ; enfin, lorsqu’ils ne furent plus qu’à la distance d’un demi-mille à peu près…