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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/258

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publique n’était autre que notre ancienne connaissance, Paolo Tommasi, qui, esclave de sa consigne, s’était fait conduire, aussitôt son arrivée, chez la comtesse de Castelnuovo, et qui, ne la trouvant pas chez elle, et la sachant à la fête, s’était servi de sa qualité d’envoyé du vice-roi pour pénétrer dans les jardins du prince de Butera ; en un instant il se trouva le centre d’un immense cercle et l’objet de mille questions. Mais Paolo Tommasi était, comme nous l’avons vu, un brave qui ne s’effarouchait pas facilement ; il commença donc par remettre la lettre du prince à la comtesse.

— Prince, dit Gemma après avoir lu la missive qu’elle venait de recevoir, vous ne vous doutez pas que vous me donniez une fête d’adieu ; le vice-roi m’ordonne de me rendre à Messine, et, en fidèle sujette que je suis, je me mettrai en route dès demain. Merci, mon ami, continua-t-elle en donnant sa bourse à Paolo Tommasi ; maintenant vous pouvez vous retirer.

Tommasi essaya de profiter de la permis-