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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/273

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et la seule qui fût, nous ne disons pas bonne, mais praticable, pour se rendre d’une capitale à l’autre, était celle qui longeait la mer, passait par Termini et Céfalu, et qui, abandonnée pour sa nouvelle rivale, n’est plus guère fréquentée aujourd’hui que par les artistes qui vont y chercher les magnifiques points de vue qu’elle déroule à chaque instant. Les seules manières de voyager sur cette route, où aucun service de poste n’était établi, étaient donc, autrefois comme maintenant, le mulet, la litière à deux chevaux, ou sa propre voiture avec des relais envoyés à l’avance, et disposés de quinze lieues en quinze lieues, de sorte qu’au moment de partir pour Messine, où le prince de Carini lui avait écrit de le venir joindre, la comtesse Gemma de Castelnuovo fut forcée de choisir entre ces trois moyens. Le voyage à mulet était trop fatigant pour elle ; le voyage en litière, outre les inconvéniens de ce mode de transport, dont le principal est la lenteur, offre encore le désagrément de donner le mal de mer : la comtesse se décida donc sans hésitation aucune pour la voiture, et envoya d’avance