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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/281

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— Pour moi, il me semble que madame la comtesse devrait deviner.

— Je vous jure, Gidsa, dit la comtesse se laissant tomber sur une chaise, que je suis dans l’ignorance la plus parfaite. Voyons, que pensez-vous donc ?…

— Mais je pense… Que madame me pardonne, quoique ma pensée soit bien naturelle…

— Parlez !

— Je pense que son altesse le vice-roi, sachant madame la comtesse en route, n’aura pas eu la patience d’attendre son arrivée, et que…

— Oh ! mais vous avez là une idée merveilleusement juste, et c’est probable… Au fait, qui donc, si ce n’était lui, aurait préparé, pour me la céder, une chambre avec tant de recherches ? Cependant écoutez, il faut vous taire. Si c’est une surprise que Rodolfo me ménage, je veux m’y abandonner entièrement, je ne veux pas perdre une des émotions que me causera sa présence inattendue. Ainsi il est convenu que ce n’est pas lui, que cet étranger est un voyageur inconnu.