mourir, c’est vrai ; mais il me semble aussi que la mort est bien douce. Ôtez-moi ma coiffe, elle me pèse, et je n’ai plus la force de la porter.
Gidsa obéit, et les longs cheveux de la comtesse tombèrent ondoyans jusqu’à terre.
— N’éprouvez-vous donc rien de pareil à ce que j’éprouve, Gidsa ? C’est un bien-être inconnu, quelque chose de céleste qui me passe dans les veines ; j’aurai bu quelque philtre enchanté. Aidez-moi donc à me soulever, et conduisez-moi devant cette glace.
Gidsa soutint la comtesse et l’aida à marcher vers la cheminée. Arrivée devant elle, elle appuya ses deux coudes sur le haut chambranle, abaissa sa tête sur ses mains et se regarda.
— Maintenant, dit-elle, faites enlever tout cela, déshabillez-moi et me laissez seule.
La camérière obéit, les valets de la com-