— Alors, à demain la confidence, mon digne commandeur.
— Il faut que je vous parle tout de suite.
— Alors parle devant tout le monde ; il n’y a personne ici de trop, et j’ai pour principe, quand je suis bien, de ne pas me déranger, fut-il question de ma vie.
— C’est justement de cela qu’il s’agit.
— Bah ! dit Bruno remplissant les verres, il y a un Dieu pour les honnêtes gens. À ta santé, commandeur. — Le Maltais vida son verre. — C’est bien ; maintenant assieds-toi et prêche, nous écoutons.
Le marchand vit bien qu’il fallait faire selon le caprice de son hôte ; en conséquence, il lui obéit.
— À la bonne heure, dit Bruno ; et maintenant qu’y a-t-il ?
— Il y a, continua le Maltais, que vous savez que les juges de Calvaruso, de Spadafora, de Bauso, de Saponara, de Divito et de Romita ont été arrêtés.
— J’ai entendu dire quelque chose comme