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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/323

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s’asseoir sur son baril de poudre, et tomba dans une rêverie profonde ; quant au jeune Arabe, il alla s’étendre sur sa peau de tigre et resta immobile en fermant les yeux comme s’il dormait. Peu à peu la lueur de l’incendie s’éteignit : les conditions étaient acceptées.

Au bout d’une heure à peu près, la porte de la chambre s’ouvrit ; un homme parut sur le seuil, et, voyant que ni Bruno ni Ali ne s’apercevaient de son arrivée, il se mit à tousser avec affectation : c’était un moyen d’annoncer sa présence qu’il avait vu employer avec succès au théâtre de Messine.

Bruno se retourna.

— Ah ! c’est vous, brigadier ? dit-il en souriant ; c’est un plaisir de vous envoyer chercher ; vous ne vous faites pas attendre.

— Oui… ils m’ont rencontré à un quart de lieue d’ici sur la route, comme je venais avec ma compagnie… et ils m’ont dit que vous me demandiez.