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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/351

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— J’écoute.

— Ici, à ma droite. — Bruno se tourna de côté, car, ses mains étant liées, il ne pouvait indiquer autrement. — Sur ce balcon tendu d’étoffes d’or…

— Oui.

— Est une femme jeune, belle, ayant des fleurs dans les cheveux.

— Je la vois. Elle est à genoux et prie comme les autres.

— Cette femme, c’est la comtesse Gemma de Castelnuovo.

— Au bas de la fenêtre de laquelle je t’attendais lorsque tu fus blessé à l’épaule.

— Cette femme, c’est elle qui est cause de tous mes malheurs, c’est elle qui m’a fait commettre mon premier crime, c’est elle qui me conduit ici.

— Bien !

— Je ne mourrais pas tranquille si je croyais qu’elle dût me survivre heureuse et honorée, continua Bruno.

— Meurs tranquille, répondit l’enfant.

— Merci, Ali !

— Laisse-moi t’embrasser, père.