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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/354

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laissa peser de tout son poids sur les épaules du patient, tandis que les valets, s’accrochant à ses jambes, pesaient à la partie inférieure du corps ; mais tout-à-coup la corde, qui n’était pas assez forte pour porter ce quadruple poids, se rompit, et tout ce groupe infâme, composé du bourreau, des valets et de la victime, roula sur l’échafaud. Cependant un homme se releva le premier : c’était Pascal Bruno, dont les mains s’étaient déliées pendant l’exécution, et qui se redressait au milieu du silence, ayant dans le côté droit de la poitrine le couteau que le bourreau venait d’y plonger de toute la longueur de sa lame.

— Misérable ! dit le bandit s’adressant à l’exécuteur : misérable ! tu n’es digne ni d’être bourreau ni d’être bandit ; tu ne sais ni pendre ni assassiner !

À ces mots, il arracha le couteau du côté droit, le plongea dans le côté gauche et tomba mort.

Alors il y eut un grand cri et un grand tu-