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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/38

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MURAT.

sans s’inquiéter davantage de la présence d’un étranger.

Quelques minutes après, un groupe de plusieurs personnes parut du côté des Lices. Le ciel était magnifique, la lune brillante. Marouin reconnut Bonafoux et s’avança vers lui. Le capitaine lui prit aussitôt la main, le conduisit au roi, et s’adressant successivement à chacun d’eux : « Sire, dit-il, voici l’ami dont je vous ai parlé. » Puis, se retournant vers Marouin : « Et vous, lui dit-il, voici le roi de Naples, proscrit et fugitif, que je vous confie. Je ne parle pas de la possibilité qu’il reprenne un jour sa couronne ; ce serait vous ôter tout le mérite de votre belle action… Maintenant servez-lui de guide, nous vous suivrons de loin ; marchez. »

Le roi et l’avocat se mirent en route aussitôt. Murat était alors vêtu d’une redingote bleue, moitié militaire moitié civile, et boutonnée jusqu’en haut ; il avait un pantalon blanc et des bottes à éperons. Il portait les