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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/86

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MURAT

pointe du jour, le bâtiment que montait le roi se trouva seul. Dans la matinée il rallia la felouque du capitaine Cicconi, et les deux navires mouillèrent à quatre heures de l’après-midi en vue de Santo-Lucido. Le soir le roi ordonna au chef de bataillon Ottaviani de se rendre à terre pour y prendre des renseignemens ; Luidgi s’offrit pour l’accompagner, Murat accepta ses bons offices ; Ottoviani et son guide se rendirent donc à terre, tandis qu’au contraire, Cicconi et sa felouque se remettaient en mer avec mission d’aller à la recherche du reste de la flotte.

Vers les onze heures de la nuit le lieutenant de quart sur le navire royal distingua au milieu des vagues un homme qui s’avançait en nageant vers le bâtiment : dès qu’il fut à la portée de la voix il le héla : aussitôt le nageur se fit reconnaître : c’était Luidgi, on lui envoya la chaloupe et il remonta à bord ; alors il racconta que le chef de bataillon Ottaviani, avait été arrêté, et qu’il n’avait échappé lui-même à ceux qui le poursuivaient qu’en se jetant à la mer. Le premier mouvement de