Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/267

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Si nous en apprenons quelque nouvelle plus positive, nous nous empresserons d’en faire part à nos lecteurs.




Au moment où nous mettons sous presse, nous lisons dans la Gazette médicale :

« Jusqu’à présent, on n’avait constaté le fait de combustion instantanée que sur les hommes ; un cas pareil vient, pour la première fois, d’être signalé par le docteur Thierry sur un animal appartenant à l’espèce simiane. Depuis cinq ou six ans, cet individu, par suite de la perte douloureuse qu’il avait faite de l’un de ses amis, avait pris l’habitude de se livrer à une intempérance journalière à l’endroit du vin et des liqueurs fortes ; le jour même de l’accident, il avait bu trois petits verres de rhum et s’était retiré, selon son habitude, dans un coin de l’appartement, lorsque, tout à coup, on entendit de son côté un pétillement pareil à celui que produisent les étincelles qui s’échappent d’un foyer. La ménagère, qui faisait sa chambre, se retourna vivement du côté d’où venait le bruit, et vit l’animal enveloppé d’une flamme bleuâtre pareille à celle de l’esprit-de-vin, sans que cependant il fît le moindre mouvement pour échapper à l’incendie. La stupéfaction dans laquelle la plongea ce spectacle lui ôta la force d’aller à son secours, et ce ne fut que lorsque le feu fut éteint qu’elle osa s’approcher de