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En voilà un qui va absorber l’attention universelle pendant quinze jours, ici où on fait une révolution en trois jours ; c’est donc, au compte que je faisais tout à l’heure, à peu près treize mille personnes dont on ne parlera jamais.

J’ai le droit d’être dans votre livre, et j’en use : Jacques II m’a appartenu avant d’être à Tony Johannot. Notre bon et spirituel Tony pourrait vous dire comment un jour, il me montra un singe et comment ce singe me sauta au cou, me prit par la tête et m’embrassa sur les deux joues de la façon la plus attendrissante.

Jacques II avait vécu un an avec moi quand je le perdis ; je craignais à chaque instant de le rencontrer sur les boulevards, habillé en troubadour d’opéra-comique, devenu savant et se livrant au métier ignominieux de bateleur. Je fus bien heureux de le retrouver chez Tony, qui a beaucoup trop d’esprit pour en vouloir donner aux bêtes.

Donc, mon cher Alexandre, je vous prie et au besoin vous somme, comme disent les journaux, d’insérer la présente réclamation dans vos pièces justificatives.

Tout à vous.
Alphonse Karr.

fin du capitaine pamphile