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IV

Vous avez entendu dire, n’est-ce pas ? que les chiens de Constantinople étaient parqués par quartier ; que chaque chien, membre indépendant de sa république, tant qu’il demeurait dans son quartier, était immédiatement déchiré par les chiens des républiques voisines, s’il se hasardait à sortir de son territoire.

Il en est de même des cicerones.

Le cicerone du temple de Sérapis vous quitte au lac Lucrin, parce qu’il est sur le territoire des cicerones des étuves de Néron, de la piscine admirable et des ruines de Baïa.

Vous le voyez alors s’en retourner à pied et tout penaud à Pouzzoles, où il va chercher un voyageur plus naïf que vous.

C’est votre vengeance.

Mais c’est en vain que vous vous êtes flatté d’arriver au but de votre promenade, c’est-à-dire à ce vieux château de Baïa qui ferme le passage du golfe, à la petite crique de Bauli.

Le château est là, comme Derbend-Portes-de-Fer, fermant le passage de la Russie à Perse.

Mais ce ne sont pas les murailles de pierre qui sont