bonne envie de se défendre, il a même un peu étranglé Beppo, à ce que j’ai entendu dire, mais il n’y avait rien à faire contre cinq hommes armés, il a bien fallu se rendre ; on l’a fait descendre de voiture, on a suivi les bords de la petite rivière, et on l’a conduit à Teresa et à Luigi, qui l’attendaient dans les catacombes de Saint-Sébastien.
— Eh bien ! mais, dit le comte en se tournant du côté de Franz, il me semble qu’elle en vaut bien une autre, cette histoire. Qu’en dites-vous, vous qui êtes connaisseur ?
— Je dis que je la trouverais fort drôle, répondit Franz, si elle était arrivée à un autre qu’à ce pauvre Albert.
— Le fait est, dit le comte, que si vous ne m’aviez pas trouvé là, c’était une bonne fortune qui coûtait un peu cher à votre ami ; mais, rassurez-vous, il en sera quitte pour la peur.
— Et nous allons toujours le chercher ? demanda Franz.
— Pardieu ! d’autant plus qu’il est dans un endroit fort pittoresque. Connaissez-vous les catacombes de Saint-Sébastien ?
— Non, je n’y suis jamais descendu, mais je me promettais d’y descendre un jour.
— Eh bien ! voici l’occasion toute trouvée, et il serait difficile d’en rencontrer une autre meilleure. Avez-vous votre voiture ?
— Non.
— Cela ne fait rien, on a l’habitude de m’en tenir une tout attelée, nuit et jour.
— Tout attelée ?
— Oui, je suis un être fort capricieux ; il faut vous