Bertuccio salua, et, comme ses désirs étaient en parfaite harmonie avec l’ordre qu’il avait reçu, il partit le soir même.
XII
LES INFORMATIONS.
M. de Villefort tint parole à madame Danglars, et surtout à lui-même, en cherchant à savoir de quelle façon M. le comte de Monte-Cristo avait pu apprendre l’histoire de la maison d’Auteuil.
Il écrivit le même jour à un certain M. de Boville, qui, après avoir été autrefois inspecteur des prisons, avait été attaché, dans un grade supérieur, à la police de sûreté, pour avoir les renseignements qu’il désirait, et celui-ci demanda deux jours pour savoir au juste près de qui l’on pourrait se renseigner.
Les deux jours expirés, M. de Villefort reçut la note suivante :
« La personne que l’on appelle M. le comte de Monte-Cristo est connue particulièrement de lord Wilmore, riche étranger, que l’on voit quelquefois à Paris et qui s’y trouve en ce moment ; il est connu également de l’abbé Busoni, prêtre sicilien d’une grande réputation en Orient, où il a fait beaucoup de bonnes œuvres. »
M. de Villefort répondit par un ordre de prendre sur ces deux étrangers les informations les plus promptes et les plus précises ; le lendemain soir, ses ordres étaient exécutés, et voici les renseignements qu’il recevait :
L’abbé, qui n’était que pour un mois à Paris, habitait,