Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/171

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avait pris les apparences honnêtes et pudibondes des fenêtres ses voisines.

M. Coumbes commença un rugissement de fureur.

Il ne l’acheva pas.

Il venait d’entendre dans le jardin voisin, un hum ! hum ! qui avait bien l’air d’être une réponse au sifflement que Marius avait lancé comme signal ; et ce hum ! hum ! appartenait évidemment à une voix féminine.

M. Coumbes comprima son cœur, qui battait à lui briser la poitrine, et, essayant de donner à son organe un accent juvénile, il répondit à l’appel qui venait du jardin voisin, plus curieux que jamais d’approfondir ce mystère.

Il n’avait pas achevé, que quelque chose d’assez lourd envoyé par-dessus le mur mitoyen tombait à ses pieds.

C’était une pierre qui enveloppait un papier soigneusement plié et que l’ex-portefaix confisqua provisoirement ; – quoi qu’il arrivât, il avait en poche le secret du jeune homme. – Cependant, il ne fallait pas laisser échapper l’occasion de l’approfondir davantage. M. Coumbes toussa derechef, sans succès cette fois ; il entendit le sable qui craquait sous un pied furtif ; la correspondante anonyme s’éloignait.

M. Coumbes, sans répondre à Millette, que la chute du fusil avait réveillée et qui ne savait que penser