Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/306

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La martyre.


M. Coumbes avait jeté son fusil pour secourir Millette. En entendant cette voix étrangère, il se crut menacé par une légion de bandits ; mais son triomphe l’avait animé ; il tressaillit comme un cheval au son de la trompette, ressaisit son arme et courut à la fenêtre dans l’attitude du soldat qui s’apprête à faire feu.

Cependant, et malgré les incitations de sa bravoure, il n’oublia pas que la prudence est une des vertus du guerrier ; il prit quelques précautions pour ouvrir la croisée et se garda bien de se pencher au dehors.

– Que demandez-vous ? fit-il de l’accent le plus caverneux qu’il pût trouver dans les profondeurs de ses bronches.

– Que vous partiez sur-le-champ pour Marseille. Mon frère est sauvé, il parle ; il a déjà déclaré que