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LES FRÈRES CORSES

— Si fait ; ce n’est point pour cela.

— Et pourquoi alors ?

— Parce que je crois tout simplement qu’il vaut mieux que nous n’y allions pas.

— Mais enfin, vous avez une raison pour avoir changé d’avis ; tout à l’heure vous insistiez pour m’y conduire presque malgré moi.

— Nous n’aurions qu’à rencontrer M. de Château-Renaud.

— Tant mieux ! on le dit fort aimable, et je serais enchanté de faire avec lui plus ample connaissance.

— Eh bien, soit, repris-je. Allons-y donc, puisque vous le voulez.

— Nous descendîmes prendre nos paletots.

D… demeurait à deux pas de l’Opéra ; il faisait beau : je pensai que le grand air calmerait toujours quelque peu l’esprit de mon compagnon. Je lui proposai d’aller à pied : il accepta.


XIII


Nous trouvâmes au salon plusieurs de mes amis, des habitués du foyer de l’Opéra, des locataires de la loge infernale, de B…, L…, V…, A… De plus, comme je m’en étais douté, deux ou trois dominos démasqués qui