Mais nous ne voulons ni de troubles ni de révolutions. Ils désigneront vainement des victimes pour leur Teutatès.
Un seul cri sera le cri de toute la France :
Cet homme, qui débarqua à Fréjus contre tout espoir, nous semblait alors appelé de Dieu pour rétablir en France la monarchie légitime ; cet homme, entraîné par sa noire destinée, et comme pour mettre le dernier sceau à la Restauration, revient aujourd’hui pour peser comme un rebelle sur cette même terre où il fut reçu, il y a quinze ans, par un peuple abusé, et détrompé depuis par douze ans de tyrannie.
Ces sentiments, justifiés par la lassitude des onze mois qui viennent de s’écouler, ne le sont pas moins par les garanties que donnent à tous les rangs les proclamations de Sa Majesté, et qui sont lues avec une extrême avidité. Elles respirent la modération qui accompagne aujourd’hui la force, et qui est toujours inséparable de la véritable grandeur.
L’empereur est arrivé ce soir au palais des Tuileries, au milieu des plus vives acclamations.
Au moment où nous écrivons, les rues, les places, les boulevards, les quais, sont couverts d’une foule immense, et les cris de vive l’empereur ! retentissent de toutes parts, depuis Fontainebleau jusqu’à Paris. Toute la population des campagnes, ivre de joie, s’est portée sur la route de Sa Majesté, que cet empressement a forcée d’aller au pas.
N’est-ce pas que MM. de Maubreuil et Roux-Laborie ne devaient pas s’ennuyer avec une pareille galerie sous les yeux ? Aussi, quoiqu’ils fussent dans le salon vert depuis près d’une heure, à peine croyaient-ils y être depuis dix minutes, lorsque la porte du cabinet du prince de Talleyrand s’ouvrit.
Ils entrèrent.