» Écoutez et instruisez-vous — Audite et intelligite !
» Voici le premier acte de cette commission municipale qui vient de s’instituer :
» Les députés présents à Paris ont dû se réunir pour remédier aux graves dangers qui menacent la sûreté des personnes et des propriétés. — Une commission a été nommée pour veiller aux intérêts de tous, en l’absence de toute organisation régulière. »
» Comment concilier, maintenant, la prise de cet arrêté avec ce que dit M. Mauguin, dans la lettre à laquelle nous répondons, de ce même peuple qui, selon la commission municipale, menaçait la sûreté des personnes et des propriétés ?
« Voici ce que dit Mauguin :
» Jamais autorité ne fut obéie aussi ponctuellement que la nôtre ; jamais peuple ne se montra aussi docile, aussi courageux, aussi ami de » l’ordre que celui de Paris en 1830. »
» Convenons que la commission connaissait bien mal ce peuple, ou, le connaissant, lui faisait gratuitement une bien grave insulte !
» Mais la commission ne connaissait pas le peuple ; elle ne l’avait pas vu.
» Cela tient à ce que la commission ne fut constituée que le 29 juillet au soir, et que le peuple se battait depuis le 27 au matin.
» Nous attendons les nouvelles dénégations qui peuvent se produire, et nous promettons d’y répondre aussi promptement, aussi catégoriquement, aussi victorieusement qu’à celles de M. le chevalier de Liniers et à celles de M. Mauguin.