mois ; il ne voulait pas risquer son hiver sur un ouvrage qui lui paraissait si peu sûr.
— Eh bien, sûr ou non, cela n’empêche pas, mon bon chien, que je réponds, moi, qu’il fera de l’argent ! dit Dorval.
Voilà l’histoire d’Antony, comment il sortit du Théâtre-Français et fît son entrée au théâtre de la Porte-Saint-Martin, ayant pour père votre serviteur, et pour parrain et marraine Bocage et Dorval.
CLXXVII
Je suis obligé de revenir sur mes pas, la mise en nourrice d’Antony à la Porte-Saint-Martin m’ayant conduit plus loin que je ne voulais.
Bixio m’avait rendu une réponse définitive à l’endroit de l’artillerie : j’étais incorporé dans la quatrième batterie, capitaine Olivier.
Quelques mots sur l’organisation de l’artillerie.
L’ordonnance constitutive de la garde nationale portait qu’il y aurait une légion d’artillerie.
Le général la Fayette nomma provisoirement Joubert colonel de cette légion, composée de quatre batteries. C’était ce même Joubert chez lequel, passage Dauphine, il s’était distribué tant de poudre, et fondu, tant de balles pendant les journées de juillet.
La Fayette avait également nommé quatre capitaines chargés d’enrôler les hommes. Une fois les hommes enrôlés, ces capitaines furent remplacés par des officiers élus.
Arnoux fut nommé capitaine en premier de la première batterie. — J’ai déjà dit que c’était dans cette première batterie que s’était fait inscrire le duc d’Orléans.