Viens donc !… Tu m’as promis de venir… Je t’attends…
D’être à moi pour toujours !
Encor quelques instants,
Et je t’appartiendrai tout entière.
Regarde !
Ils accourent aux cris qu’il a poussés… Prends garde,
Nous ne pouvons plus fuir, il ne sera plus temps.
Ils viennent, Bérengère !
Attends encore, attends !
Oh ! viens, viens ! toute attente à cette heure est mortelle !
La cour est pleine, vois… Mais viens donc !… Que fait-elle ?
Bérengère, est-ce ainsi que tu gardes ta foi ?
Bérengère, entends-tu ? viens !
Me voici… Prends-moi !
Oh ! malédiction !… son front devient livide…
Son cœur ?… Il ne bat plus !… Sa main ?… Le flacon vide !…
Comme on le voit, il y a une triple imitation : imitation de l’Andromaque de Racine, imitation de Gœtz de Berlichingen de Gœthe, imitation des Marrons du feu d’Alfred de Musset. C’est que Charles VII est surtout une étude, une étude laborieusement faite, et non pas une œuvre prime-sautière ; un travail d’assimilation, et non un drame original, qui m’a coûté infiniment plus de labeur qu’Antony ; — ce qui ne veut pas dire que je l’aime autant qu’Antony.
Quelques mots encore pour en finir sur ce sujet.
Passons aux imitations de détail.
J’ai dit que j’avais emprunté différents passages au Mograbin de Quentin Durward.