l’autre bout de Paris, s’y faisait sentir ; et, cependant, il y avait quatre toiles étincelantes : deux représentant des fleurs, deux représentant des fruits. Je crus, de loin, que c’étaient des tableaux empruntés par Delacroix à Diaz. — Voilà pourquoi il y avait tant de fleurs dans l’antichambre.
Puis, après les fleurs, nouvelles pour moi, je vis une foule d’anciens amis pendus aux murailles : des Chevaux anglais qui se mordent dans une prairie, un Grec qui traverse un champ de bataille au galop, le fameux Marino Faliero, — compagnon fidèle des tristesses du peintre, quand le peintre a un moment de tristesse ; — enfin, seul, dans un petit cabinet, à côté du grand atelier, une scène de Gœtz de Berlichingen.
Nous nous quittâmes à deux heures du matin.
CCXXII
Pendant l’intervalle qui s’était écoulé de la confection de Richard Darlington à sa première représentation, j’avais ébauché une autre pièce ayant pour titre Teresa.
J’ai bien dit ce que je pensais de Charles VII ; j’espère qu’Anicet, mon collaborateur, me permettra de le dire de Teresa.
Je ne veux pas tarder à exprimer mon opinion sur ce drame : c’est un de mes plus mauvais, comme Angèle, faite en collaboration toujours avec Anicet, est un de mes meilleurs.
Le malheur d’une première collaboration est d’en amener une seconde ; l’homme qui a collaboré est semblable à l’homme qui s’est laissé pincer par le bout du doigt dans un laminoir :